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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en œuvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Observations diverses sur la nature du capital

Observations diverses sur la nature du capital
Un acte d'épargne individuelle signifie ' pour ainsi dire ' une décision de ne pas diner aujourd'hui. Mais il n'implique pas nécessairement une décision de commander un dirier ou une paire de chaussures une semaine ou une année plus tard, ou de consommer un article déterminé A  une date déterminée. Il déprime donc l'activité consistant A  préparer le diner d'aujourd'hui sans stimuler une activité pourvoyant A  quelque acte futur de consommation, n ne consiste pas dans la substitution d'une demande pour la consommation future A  une demande pour la consommation présente, mais seulement dans une diminution nette de cette dernière demande. En outre la prévision d'une consommation future est si largement fondée sur la connaissance actuelle d'une consommation présente que toute réduction de celle-ci est de nature A  nuire A  la première ; l'acte d'épargne ne fait donc pas seulement baisser le prix des biens de consommation indépendamment de l'efficacité marginale du capital existant, mais il peut encore affaiblir effectiment cette efficacité marginale elle-mASme. Dans ce cas il contracte la demande en vue de l'instissement actuel aussi bien que la demande en vue de la consommation actuelle.
Si l'épargne ne consistait pas seulement A  s'abstenir d'une consommation présente mais encore et simultanément A  passer une commande en vue d'une consommation future, le résultat, en vérité, pourrait AStre différent Car l'expectati de rendements futurs de l'instissement serait alors améliorée et les ressources libérées des activités pourvoyant A  la consommation présente pourraient AStre remployées dans les activités pourvoyant A  la consommation future.
Les ressources ainsi libérées ne seraient pourtant pas toutes, mASme dans ce cas, nécessairement remployées, car l'ajournement souhaité de la consommation pourrait exiger une méthode indirecte de production d'une lenteur si incommode que son efficacité marginale serait bien inférieure au taux de l'intérASt courant ; alors l'effet favorable A  l'emploi de la commande A  terme pour la consommation ne se manifesterait pas tout de suite mais A  une date ultérieure, et l'effet immédiat de l'épargne serait encore défavorable A  l'emploi. En tout cas une décision individuelle d'épargner n'implique pas dans la réalité la passation d'une commande définie quelconque en vue de la consommation future, mais seulement l'annulation d'une commande actuelle. Puisque l'attente de la consommation est la seule raison d'AStre de l'emploi, il ne devrait donc y avoir aucun paradoxe A  conclure que l'affaiblissement de la propension A  consommer produit, toutes choses égales d'ailleurs, un effet déprimant sur l'emploi.
La difficulté vient du fait que l'acte d'épargne n'implique pas le remplacement d'une consommation courante par un surcroit défini de consommation future pour subnir auquel il faudrait juste autant d'activité économique que pour subnir A  une consommation actuelle ayant une valeur égale A  la somme épargnée, mais qu'il implique un désir ayant pour objet - la richesse - en tant que telle, c'est-A -dire le pouvoir de consommer une chose indéterminée A  une époque indéterminée. L'idée absurde, encore qu'A  peu près unirselle, qu'un acte d'épargne individuelle est tout aussi favorable A  la demande effecti qu'un acte de consommation individuelle procède du sophisme beaucoup plus spécieux que la conclusion qui en est tirée selon lequel un désir accru de posséder de la richesse, étant quasiment la mASme chose qu'un désir accru de posséder des instissements, doit, en accroissant la demande d'instissements, fournir un aiguillon A  leur production ; de sorte que l'instissement courant est stimulé par l'épargne individuelle dans la mesure mASme où la consommation présente est réduite.
C'est de ce sophisme qu'on a tant de peine A  affranchir les esprits. Il vient de l'idée que le possesseur de richesse désire un bien capital en tant que tel, alors que l'objet réel de son désir c'est le rendement escompté de ce capital. Or le rendement escompté repose entièrement sur la prévision d'une demande effecti future en liaison ac les conditions futures de l'offre. Par conséquent, si un acte d'épargne ne contribue en rien A  augmenter le rendement escompté d'un capital, il ne contribue en rien A  stimuler l'instissement. En outre, pour qu 'un épargnant individuel atteigne son but, qui est de posséder de la richesse, il n'est pas nécessaire qu'un bien capital nouau soit créé afin de le satisfaire. L'acte d'épargne d'un individu, du fait qu'il est bilatéral, comme nous l'avons indiqué, oblige A  lui seul un autre individu A  transférer au premier quelque élément de richesse ancien ou nouau. Tout acte d'épargne implique un transfert - forcé - de richesse A  celui qui épargne ; et celui-ci peut A  son tour souffrir de l'épargne des autres. Ces transferts de richesse ne requièrent pas la création de richesse noulle ; en vérité ils peunt y opposer un obstacle positif, comme nous l'avons vu. La création de richesse exige seulement que le rendement escompté de la richesse noulle atteigne le seuil fixé par le taux de l'intérASt courant. Le rendement escompté de l'instissement nouau marginal n'est pas accru par le fait que quelqu'un désire accroitre sa richesse, puisqu'il dépend de la demande escomptée d'un objet déterminé A  une époque déterminée.
On n 'échappe pas non plus A  cette conclusion en disant que ce que le possesseur de richesse désire, ce n'est pas un rendement escompté déterminé, mais le plus avantageux des rendements escomptés qui lui sont offerts et que par suite un accroissement du désir de posséder de la richesse diminue le rendement escompté dont les producteurs d'instissement nouau doint se contenter. Ce raisonnement oublie que la propriété de biens capitaux réels n'est qu'une des deux possibilités entre lesquelles on a toujours le choix, l'autre étant la propriété de monnaie ou de créances, de sorte que le rendement escompté dont les producteurs d'instissement nouau doint se contenter ne peut baisser au-dessous du seuil fixé par le taux de l'intérASt courant. Et le taux de l'intérASt courant dépend, nous l'avons vu, non de l'intensité du désir de posséder de la richesse, mais des intensités respectis des désirs de la posséder sous une forme liquide et sous une forme non liquide, jointes A  la proportion entre les quantités de richesse existantes sous l'une et sous l'autre forme. Si le lecteur éprou encore des doutes, qu'il se demande pourquoi, la quantité globale de monnaie étant supposée inchangée, un acte d'épargne nouau diminuerait la somme que le public désire garder sous une forme liquide au niau existant de l'intérASt.
Nous examinerons au chapitre suivant certaines difficultés plus sérieuses qui peunt se présenter lorsqu'on essaye d'approfondir, les pourquoi et les comment.

Au lieu de dire du capital qu'il est productif il vaut beaucoup mieux en dire qu'il fournit au cours de son existence un rendement supérieur A  son coût originel. Car la seule raison pour laquelle on peut attendre d'un bien capital qu'il procure au cours de son existence des services dont la valeur globale soit supérieure A  son prix d'offre initial, c'est qu'il est rare ; et il reste rare parce que le taux d'intérASt attaché A  la monnaie permet A  celle-ci de lui faire concurrence. A mesure que le capital devient moins rare, l'excès de son rendement sur son prix d'offre diminue, sans qu'il devienne pour cela moins productif' au moins au sens physique du mot.
Nos préférences vont par conséquent A  la doctrine pré classique que c 'est le travail qui produit toute chose, ac l'aide de 1 ' art comme on disait autrefois ou de la technique comme on dit maintenant, ac l'aide des ressources naturelles, qui sont libres ou grevées d'une rente selon qu 'elles sont abondantes ou rares, ac l'aide enfin des résultats du travail passé incorporés dans les biens capitaux, qui eux aussi rapportent un prix variable suivant leur rareté ou leur abondance. Il est préférable de considérer le travail, y compris bien entendu les services personnels de l'entrepreneur et de ses assistants, comme le seul facteur de production ; la technique, les ressources naturelles, l'équipement et la demande effecti constituant le cadre déterminé où ce facteur opère. Ceci explique en partie pourquoi nous avons pu adopter l'unité de travail comme la seule unité physique qui fût nécessaire dans notre système économique en dehors des unités de monnaie et de temps.
Certains procédés lents ou indirects sont physiquement efficaces. Mais certains procédés courts le sont aussi. Les procédés lents ne sont pas physiquement efficaces parce que lents. Certains d'entre eux, la plupart sans doute, seraient physiquement très inefficaces du fait des pertes et des dommages causés par le temps (1). Si on dispose d'une force de travail donnée, il y a une limite définie A  la quantité du travail qu'il y a avantage A  utiliser en l'incorporant A  des procédés indirects. En dehors d'autres considérations, il faut qu'il y ait une proportion adéquate entre la quantité de travail employée A  construire les machines et la quantité de travail employée A  les utiliser. Quant A  la quantité ultime de valeur obtenue, elle n'augmente pas indéfiniment par rapport A  la quantité de travail employé, A  mesure que les procédés adoptés deviennent de plus en plus indirects, mASme si leur rendement physique continue A  croitre. C'est seulement si le désir d'ajourner la consommation était assez fort pour créer une situation où le plein emploi ne pourrait AStre atteint sans un flux d'instissement tel qu'il impliquerait une efficacité marginale du capital négati, c'est alors seulement qu'un procédé deviendrait avantageux A  cause de sa lenteur ; dans ce cas on adopterait des procédés physiquement inefficaces A  condition qu'ils fussent d'une lenteur suffisante pour que le gain dû A  l'ajournement l'emporte sur leur inefficacité. On se trourait en fait dans une situation où les procédés courts devraient rester assez rares pour que leur efficacité physique compensat le désavantage inhérent A  la proximité de la date de livraison du produit Une théorie correcte doit donc AStre rérsible de manière A  s'appliquer aussi bien aux cas où l'efficacité marginale du capital s'aligne sur un taux d'intérASt négatif qu'aux cas où elle s'aligne sur un taux d'intérASt positif ; la théorie de la rareté ébauchée ci-dessus est, croyons-nous, la seule qui possède cette propriété.
Il existe d'ailleurs toutes sortes de raisons pour lesquelles certains genres de services ou de facilités sont rares et par suite coûteux par rapport A  la quantité du travail qu'ils impliquent. Les procédés malodorants, par exemple, doint obtenir une rémunération plus élevée, car sans cela on ne trourait personne pour s'en charger. Et il en va de mASme des procédés périlleux. Mais notre propos n'est pas de faire une théorie de la productivité relati des procédés malodorants ou périlleux en tant que tels. En bref, le travail n'est pas accompli en des conditions intrinsèques également agréables quelle que soit sa nature ; une situation d'équilibre exige que les choses produites en des conditions intrinsèques moins agréables (caractérisées par l'odeur, le risque ou l'échelonnement) restent assez rares pour obtenir des prix plus élevés. Mais si l'échelonnement devient une condition intrinsèque agréable, ce qui peut très bien AStre le cas, et qui l'est déjA  pour nombre d'individus, ce sont alors, nous l'avons dit, les procédés courts qui doint rester suffisamment rares.
La quantité optimum - étalement - des productions étant donnée, on choisit évidemment les procédés indirects les plus efficaces qu'on puisse trour jusqu'au total requis. Encore faut-il que la quantité optimum elle-mASme soit apte A  pourvoir aux dates connables A  la partie de la demande des consommateurs dont l'ajournement est désiré. Dans les conditions optima, en d'autres termes, la production doit AStre organisée de la manière la plus efficace compatible ac les dates auxquelles on s'attend que la demande des consommateurs devienne effecti. Il ne sert A  rien de produire pour livrer A  une date différente, mASme si le volume physique de la production est susceptible d'AStre accru par un changement de date de livraison'sauf dans la mesure où, si nous osons dire, la perspecti d'une chère plus abondante décide le consommateur A  avancer ou A  retarder l'heure de son diner. Le consommateur étant pleinement instruit du détail des mets qu'il peut obtenir en fixant le diner A  des heures dirses, si l'on s'attend qu'il se décide pour 8 heures, c'est l'affaire du chef de préparer le meilleur possible des diners qu'il pourra servir A  8 heures, sans qu'il importe de savoir si 7 h 30 ou 8 h 30 lui eussent mieux connu dans le cas où le temps n'aurait pas compté d'une manière ou d'une autre et où sa tache aurait seulement consisté A  préparer le meilleur diner qui se pût faire. Dans certains états de la société il n'est pas exclu qu'on puisse obtenir des repas matériellement meilleurs en dinant plus tard qu'on ne le fait mais il est également concevable en d'autres états qu'on puisse obtenir des repas meilleurs en dinant plus tôt. Notre théorie, nous l'avons dit, doit AStre applicable A  l'un et A  l'autre cas.
Si le taux de l'intérASt était nul, il existerait pour tout objet donné entre l'époque moyenne de l'incorporation du travail A  sa production et l'époque de sa consommation un intervalle optimum pour lequel le coût du travail serait minimum'un procédé de production plus court étant techniquement moins efficace et un procédé plus lent étant lui aussi moins efficace en raison des frais de magasinage et de la détérioration. Or, si le taux de l'intérASt est supérieur A  zéro, il intervient un noul élément de coût, qui croit ac la lenteur du procédé ; l'intervalle optimum diminue et l'incorporation courante du travail en vue d'une livraison future de l'objet doit AStre réduite jusqu'A ce que le prix ait assez monté pour couvrir le coût accru, l'accroissement de coût étant causé A  la fois par les charges d'intérASt et par l'efficacité moindre de la méthode de production plus courte. Si au contraire le taux de l'intérASt est inférieur A  zéro (admettons que ce soit techniquement possible), c'est l'inrse qui se produit. Le montant escompté de la demande des consommateurs étant donné, l'incorporation de travail dès aujourd'hui doit concurrencer, si on peut dire, la possibilité de la commencer plus tard ; et par conséquent l'incorporation courante ne se justifierait que si l'économie A  attendre d'un ajournement de la production du fait de l'efficacité technique plus grande ou d'un changement escompté dans les prix était insuffisante pour compenser le rapport procuré par l'intérASt négatif. Dans le cas de la grande majorité des articles il serait d'une grande inefficacité technique de commencer les incorporations de travail pour les produire A  une époque précédant de plus qu'un modeste intervalle celle escomptée de leur consommation. Aussi, mASme si le taux de l'intérASt est nul, la proportion de la demande escomptée des consommateurs A  laquelle il est avantageux de commencer A  pourvoir A  l'avance est-elle strictement limitée ; et A  mesure que le taux de l'intérASt croit, la proportion de ladite demande pour laquelle il est avantageux de produire aujourd'hui diminue au mASme rythme.

Nous avons vu que le capital reste nécessairement assez rare dans la longue période pour avoir une efficacité marginale au moins égale au taux de l'intérASt en vigueur pour un laps de temps égal A  son existence, tel que ce dernier est déterminé par les conditions psychologiques et institutionnelles. Quelles en sont les conséquences pour une communauté qui se trou équipée au point que l'efficacité marginale du capital est nulle et deviendrait négati sous l'effet d'un instissement additionnel, qui, d'autre part, possède un système monétaire où la monnaie garde sa valeur et n'engendre que des frais de garde et de conservation négligeables de sorte que pratiquement le taux de l'intérASt ne peut AStre négatif, et qui enfin, lorsque le plein emploi est réalisé, est disposée A  épargner ?
Ces circonstances étant réunies et une situation de plein emploi étant prise comme point de départ, les entrepreneurs feront nécessairement des pertes s'ils continuent A  offrir de l'emploi sur une échelle utilisant A  plein le stock de capital existant. Par suite le stock de capital et le volume de l'emploi diminueront nécessairement jusqu'A  ce que la communauté soit assez appauvrie pour que l'épargne globale soit nulle, c'est-A -dire pour que l'épargne positi de certains individus ou groupes d'individus se trou compensée par l'épargne négati des autres. Dans une communauté telle que nous l'avons supposée, la situation d'équilibre en régime de laissez-faire sera donc une situation où l'emploi sera assez faible et le niau de vie assez misérable pour que les épargnes s'annulent. Ou plutôt il est probable qu'une oscillation cyclique se produira autour de cette position d'équilibre. Car, s'il y a encore une possibilité d'incertitude au sujet de l'anir, l'efficacité marginale s'élèra occasionnellement au-dessus de zéro, ce qui entrainera un essor de l'instissement, et pendant la dépression subséquente le stock de capital pourra AStre ramené pendant un temps au-dessous de la position d'équilibre qui, A  la longue, rendrait son efficacité marginale nulle. Bien entendu le stock d'équilibre du capital qui, les prévisions étant supposées exactes, aura une efficacité marginale exactement nulle sera inférieur au stock correspondant au plein emploi de la main-d'œuvre disponible ; car ce stock sera celui qui correspond A  la proportion de chômage nécessaire pour que l'épargne globale soit nulle.
La seule autre position d'équilibre possible serait une situation où un stock de capital assez important pour avoir une efficacité marginale nulle représenterait aussi une quantité de richesse suffisante pour satisfaire pleinement, mASme en état de plein emploi, le désir global du public de faire des résers pour 1 ' anir, les circonstances étant telles qu'aucune bonification ne puisse AStre obtenue sous forme d'intérASt. Toutefois ce serait une coïncidence singulière que la propension A  épargner dans les conditions de plein emploi se trou satisfaite au moment précis où le stock de capital atteint le volume qui rend son efficacité marginale nulle. Aussi bien, si une telle éntualité hautement favorable vient A  la rescousse, doit-elle normalement se présenter non au moment où le taux d'intérASt disparait, mais A  quelque époque antérieure pendant qu'il décline progressiment.
Nous avons admis jusqu'ici qu'internait, sous forme d'une monnaie grevée de frais de conservation négligeables, un facteur qui empASchait le taux de l'intérASt d'AStre négatif. En fait, il existe des facteurs institutionnels et psychologiques qui fixent au déclin pratiquement possible du taux de l'intérASt une limite nolement supérieure A  zéro. Deux d'entre eux, qui ont déjA  été examinés, sont d'une importance particulière ; les coûts de la mise en contact des emprunteurs et des prASteurs et l'incertitude quant A  l'anir du taux de l'intérASt fixent en effet une limite minimum qui, dans les circonstances présentes, n'est peut AStre pas inférieure A  2 ou 2 1/2 % A  long terme. Si ceci s'avère exact, nous pourrions bientôt connaitre dans la pratique cette malencontreuse situation caractérisée par un stock de capital qui s'accroit alors que le taux de l'intérASt ne peut pas baisser davantage en régime de laissez-faire. Au surplus, si le niau minimum au-dessous duquel il est pratiquement impossible de faire baisser l'intérASt est sensiblement supérieur A  zéro, il sera d'autant plus improbable que le désir global d'accumuler de la richesse puisse AStre pleinement satisfait avant que le déclin du taux de l'intérASt ait amené celui-ci au niau minimum.
Au cours des années d'après-guerre aux états-Unis et en Grande-Bretagne, la richesse s'est accumulée A  un rythme tel que l'efficacité marginale du capital a baissé plus que le taux de l'intérASt ne pouvait le faire dans le cadre des facteurs institutionnels et psychologiques existants ; et l'histoire de cette période fournit des exemples pratiques de l'obstacle que l'accumulation de richesse peut opposer dans un régime peu différent du laissez-faire A  un volume raisonnable de l'emploi et au niau de vie que les conditions techniques de la production sont capables de procurer.
De ce qui précède il résulte que, si deux communautés semblables disposent de la mASme technique mais de stocks de capital différents, la communauté la moins bien équipée pourra jouir pendant un certain temps d'un niau de vie plus élevé que la communauté la mieux équipée. Toutefois, lorsque la communauté la plus pauvre aura rattrapé la plus riche'comme cela doit normalement arrir'elles connaitront toutes deux le sort de Midas. Bien entendu cette conclusion troublante suppose que la propension A  consommer et le flux d'instissement, au lieu d'AStre délibérément contrôlés en vue de l'intérASt général, sont surtout livrés aux influences du laissez-faire
Si'pour une raison quelconque'le taux de l'intérASt ne peut pas baisser aussi vite que l'efficacité marginale du capital baisserait sous l'effet de l'accumulation de biens capitaux correspondant au montant que la communauté choisirait d'épargner A  un taux d'intérASt égal A  l'efficacité marginale du capital en situation de plein emploi, alors, mASme une dirsion du désir de posséder de la richesse rs des biens qui, en fait, ne fournissent aucun produit économique quelconque, contribue effectiment A  accroitre la prospérité. Tant qu'il plait aux millionnaires de construire de superbes demeures pour loger leurs personnes pendant leur vie et des pyramides pour abriter leurs dépouilles après leur mort, ou que, regrettant leurs péchés, ils édifient des cathédrales et dotent des monastères ou des missions étrangères, l'époque A  laquelle l'abondance du capital s'oppose A  l'abondance de la production peut AStre retardée. - Creuser des trous dans le sol - aux frais de l'épargne accroit non seulement l'emploi mais encore le renu réel national en biens et services utiles. Mais il n'est pas raisonnable qu'une communauté sensée accepte de rester tributaire de semblables palliatifs, occasionnels et sount dépourvus de toute utilité, dès lors qu'on comprend les influences qui gournent la demande effecti.

Supposons que l'on prenne des mesures pour que le taux d'intérASt soit compatible ac le flux d'instissement qui correspond au plein emploi. Supposons, en outre, que l'action de l'état entre en jeu comme élément compensateur afin que la croissance de l'équipement en capital rs son volume de saturation reste assez lente pour ne pas grer d'un fardeau démesuré le niau de vie de la génération présente.
Nous présumons que, en de telles conditions, une communauté bien gournée, équipée de ressources techniques modernes, et dont la population n'augmente pas rapidement, devrait AStre capable en l'espace d'une seule génération d'abaisser l'efficacité marginale du capital A  un niau d'équilibre voisin de zéro. Les conditions qui caractérisent une économie stationnaire se trouraient alors réalisées ; les changements et les progrès résulteraient uniquement des modifications de la technique, des goûts, des institutions et du chiffre de la population ; les produits obtenus A  l'aide du capital se ndraient A  un prix proportionné au travail et autres éléments qui y sont incorporés, suivant des principes identiques A  ceux qui gournent les prix des biens de consommation où les charges de capital entrent pour une pan insignifiante.
Si nous avons raison de croire qu'il est relatiment facile de multiplier les biens de capital jusqu 'A  ce que leur efficacité marginale soit nulle, ce serait sans doute la faA§on la plus raisonnable d'éliminer graduellement une grande partie des aspects choquants du capitalisme. Un instant de réflexion montrera en effet les énormes changements sociaux qu'entrainerait la disparition progressi d'un taux de rendement afférent A  la richesse accumulée. Un homme serait encore libre d'accumuler le renu gagné par son travail afin de le dépenser A  une date ultérieure. Mais sa richesse accumulée ne se reproduirait pas. 11 se trourait dans la situation du père de famille de Pope, qui, lorsqu'il se retira des affaires, emporta une caisse de guinées dans sa villa de Twickenham et s'en servit pour couvrir ses dépenses domestiques dans la mesure de ses besoins.
Malgré la disparition des rentiers, il y aurait encore place pour l'entreprise et pour l'habileté dans l'estimation des rendements escomptés susceptibles d'AStre appréciés dirsement. Ce qui précède, en effet, concerne essentiellement le taux de l'intérASt pur en dehors de toute prime de risque ou d'allocation analogue, et non le rendement brut des biens capitaux y compris la prime de risque. A moins que le taux de l'intérASt ne fût maintenu au-dessous de zéro il échoirait encore un rendement positif aux instissements judicieux dans les biens individuels dont le rendement serait aléatoire. L'ensemble de ces instissements aurait lui aussi au cours d'une période assez longue un rendement net positif A  condition qu'il existat une certaine répugnance A  courir des risques. Mais il se pourrait qu 'en des circonstances pareilles il y eût un tel désir de tirer du renu des instissements aléatoires, qu'ils accusent dans leur ensemble un rendement net négatif.



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