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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en œuvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Appendice relatif au taux de l'intérast tel qu'il apparait dans les - principes d'économie - de marshall, dans les - principes d'économie politique - de ricardo, et en d'autres ouvrages

Appendice relatif au taux de l'intérast tel qu'il apparait dans les - principes d'économie - de marshall, dans les - principes d'économie politique - de ricardo, et en d'autres ouvrages
Dans les œuvres de Marshall, d'Edgeworth et du Professeur Pigou le taux de l'intérASt ne fait l'objet d'aucune étude suivie, mais seulement de quelques considérations éparses. En dehors du passage déjA  cité (p. 156) le seul fil sûr qui puisse nous conduire A  l'idée de Marshall au sujet du taux de l'intérASt se trouve dans les es 534 et 593 des Principles of Economies (6e édition), Livre VI. Les citations suivantes en reproduisent l'essentiel.
- L'intérASt, étant le prix payé sur un marché pour l'usage du capital, tend vers un niveau d'équilibre tel que la demande globale de capital faite A  ce taux sur ce marché soit égale au stock global (1) qui s'y présente au mASme taux. Si le marché que l'on considère est un marché limité ' par exemple une seule ville, ou une seule industrie dans un pays en progrès ' une augmentation dans la demande de capital y sera vite compensée par une augmentation de l'offre provenant des régions ou des industries limitrophes. Mais, si on considère le monde entier ou seulement l'ensemble d'un grand pays comme un mASme marché de capital, on ne peut penser qu'une variation du taux de l'intérASt produise dans un court délai une modification importante de l'offre globale de capital. Le fonds général de capital est en effet le produit du travail et de l'abstinence ; quant au surplus de travail (1) et au surplus d'abstinence qu'une hausse de l'intérASt contribue A  susciter, ils ne sauraient atteindre rapidement une proportion appréciable du travail et de l'abstinence qui ont créé la totalité du stock existant de capital. Un fort accroissement de la demande de capital en général est donc compensé pendant un certain temps moins par un accroissement de l'offre que par une hausse du taux de l'intérASt (2), et celle-ci amène le capital A  se retirer partiellement des emplois où son utilité marginale est la moins grande. La hausse du taux de l'intérASt n'entraine donc qu'une augmentation lente et progressive du stock global de capital - (p. 534).
- Le terme taux d'intérASt, on ne le répétera jamais assez, ne peut AStre appliqué aux investissements anciens qu'en un sens très limité (1). On pourrait, par exemple, estimer qu'un capital professionnel de quelque sept milliards de Livres est investi dans les différentes activités de ce pays A  un taux d'intérASt net d'environ 3 %. Mais cette faA§on de parler, bien que commode et admissible en de nombreux cas, n'est pas exacte. Il faudrait s'exprimer ainsi : Supposons que le taux d'intérASt net des investissements de capital nouveau dans chacune des activités considérées (I. e. des investissements marginaux) soit 3 % environ, le revenu global net produit partout le capital industriel investi dans les diverses industries est tel que, capitalisé au denier 33 (i. e. au taux de 3 pour cent), il se chiffre A  quelque sept milliards de Livres. Car la valeur du capital déjA  investi en améliorations du sol, en constructions d'édifices, en créations de chemins de fer ou de machines, est la valeur actuelle globale de l'estimation de ses revenus nets futurs (ou quasi-rentes) ; si sa capacité escomptée de produire du revenu futur diminuait, sa valeur baisserait en conséquence et serait alors la valeur capitalisée de ce moindre revenu après déduction de l'amortissement - (p. 593).
Le Professeur Pigou dans ses Economies of Welfare (3A° édit.) p. 163 écrit : - La nature du service qu'on nomme "abstinence" a été très mal comprise. On a supposé qu'elle consistait dans une mise en réserve de monnaie et parfois dans une mise en réserve de temps, et on a soutenu, dans les deux hypothèses, qu'elle n'apportait aucune contribution au revenu. Ni l'une ni l'autre des hypothèses n'est exacte. L'"abstinence" signifie simplement l'ajournement d'une consommation dont une personne a le pouvoir de jouir tout de suite, ajournement permettant aux ressources qui auraient été détruites de prendre la forme d'instruments de production (2) L'unité d'abstinence est donc l'usage d'une quantité donnée de ressources (3)'par exemple de travail ou d'outillage ' pendant un certain temps En termes plus généraux nous pouvons dire que l'unité d'abstinence est l'unité de valeur pendant un an, ou , suivant l'expression plus simple sinon aussi exacte du D'Cassel, une Livre-An Il n'est peut-AStre pas inutile, en outre, de mettre en garde contre l'idée commune que le montant du capital accumulé pendant une année est nécessairement égal au montant des "épargnes" constituées pendant ladite année. Tel n'est pas le cas, mASme si on interprète le mot "épargnes" dans le sens d'"épargnes nettes", c'est-A -dire si on élimine les épargnes des uns qui sont prAStées aux autres pour accroitre leur consommation, et si on ignore les accumulations temporaires sous forme de monnaie de banque de droits non exercés aux services de la communauté ; car, parmi les épargnes destinées A  AStre transformées en capital, nombreuses sont celles qui en fait n'atteignent pas ce but, étant détournées vers des emplois inutiles (1). -
A notre connaissance le Professeur Pigou n'a fait qu'une seule allusion importante aux facteurs qui déterminent le taux de l'intérASt. C'est celle qui ure dans les Industrial Fluctuations (lre édit., pp. 251 -253), où il combat la thèse que le taux de l'intérASt, du fait qu 'il est déterminé par les conditions générales de l'offre et de la demande de capital réel, échappe A  l'action de la banque centrale ou des autres banques. A cette thèse il oppose l'argument suivant : - Quand les banques créent un surplus de crédit destiné aux hommes d'affaires elles effectuent au profit de ceux-ci, ainsi que nous l'avons expliqué au chapitre 13 de la 1" partie (2), un prélèvement forcé sur les biens réels du public ; elles accroissent ainsi le courant de capital réel dont ils disposent et font baisser le taux réel de l'intérASt tant A  long terme qu'A  court terme. En bref, il est exact qu'entre le taux auquel les banques créent la monnaie et le taux réel de l'intérASt A  long terme il existe une liaison mécanique, mais non que ce taux réel soit déterminé par des facteurs qui échappent complètement A  l'action des banques. - Nous avons consigné dans les notes, au bas des es précédentes, les commentaires que ces textes appellent de notre part. Le point faible que nous trouvons A  l'explication du sujet donnée par Marshall réside essentiellement dans l'introduction du concept d'intérASt, qui appartient A  une économie monétaire, dans un traité qui ne tient pas compte de la monnaie. L'- intérASt - n'a réellement rien A  faire dans les Principles of Economies de Marshall ; il appartient A  une autre partie du sujet. Le Professeur Pigou, en accord avec ses autres hypothèses implicites, nous amène A  conclure dans ses Economies of Welfare que l'unité d'abstinence est la mASme que l'unité d'investissement courant, et que la rémunération de l'abstinence a le caractère d'une quasi-rente ; pratiquement il ne mentionne pas l'intérASt ; en quoi il a raison. Cependant ces auteurs ne traitent pas d'une économie sans monnaie (si tant est qu 'il existe une pareille chose). Ils admettent de toute évidence qu'on se sert de monnaie et qu'il existe un système bancaire. D'ailleurs, dans les Industrial Fluctuations du Professeur Pigou (où il étudie surtout les fluctuations de l'efficacité marginale du capital) ou dans sa Theory of Unemployment (où il étudie surtout les causes de variation du volume de l'emploi, dans l'hypothèse qu'il n'y a pas de chômage involontaire), le taux de l'intérASt n'occupe guère plus de place que dans ses Economies of Welfare.

Le passage suivant, extrait des Principles of Political Economy (p. 511 ) ( 1 ), contient l'essentiel de la théorie de Ricardo sur le taux de l'intérASt :
- L'intérASt de l'argent n'est pas régi par le taux auquel la Banque prASte, que ce taux soit 5,3, ou 2 %,mais bien par le taux de profit qu'on peut tirer de l'emploi du capital, taux qui est entièrement indépendant de la quantité ou de la valeur de la monnaie. Que la Banque prASte un, dix ou cent millions, elle ne modifie pas d'une faA§on permanente le taux d'intérASt du marché, mais seulement la valeur de la monnaie ainsi émise. Il faudra dix ou vingt fois plus de monnaie pour exploiter une mASme affaire, dans un cas que dans l'autre. Les demandes d'argent A  la Banque dépendent donc du rapport entre le taux des profits que son emploi peut rapporter et le taux auquel la banque est disposée A  le prASter. Si elle prend moins que le taux d'intérASt du marché, elle peut prASter indéfiniment ; si elle prend plus que ce taux, il ne se trouve que des dissipateurs et des prodigues pour lui emprunter. -
Ce texte est si net qu'il fournit une base de discussion meilleure que les phrases des auteurs précédents, lesquels sans répudier ouvertement l'essentiel de la doctrine de Ricardo s'y sentent assez inconforles pour chercher un refuge dans les brumes. Bien entendu, ce qui précède, comme tout ce qui émane de Ricardo, doit AStre interprété comme une doctrine de longue période, 1 ' accent étant placé sur le mot - permanente - situé au milieu du passage ; et il est intéressant d'examiner dans quelles hypothèses cette théorie est valable.
Une fois de plus, l'hypothèse nécessaire est l'hypothèse classique ordinaire que le plein emploi est toujours réalisé ; de sorte que si l'offre de travail mesurée en unités de production reste inchangée, il n'y a dans un équilibre de longue période qu'un seul volume possible de l'emploi. Dans cette hypothèse et sous la condition habituelle que toutes choses restent égales, c'est-A -dire qu'il ne se produise dans les tendances psychologiques et les prévisions aucun changement autre que ceux qui résultent d'une variation de la quantité de monnaie, la théorie ricardienne doit AStre considérée comme valable, en ce sens que dans les hypothèses ci-dessus il n'y a qu'une seule valeur de l'intérASt compatible avec le plein emploi au cours de la longue période. Ricardo et ses successeurs n'ont pas vu que, mASme dans la longue période, l'emploi loin d'AStre nécessairement maximum peut prendre des volumes divers, qu'A  chaque politique bancaire correspond un niveau de longue période différent et que par suite il peut y avoir plusieurs positions d'équilibre de longue période correspondant aux diverses politiques d'intérASt susceptibles d'AStre adoptées par l'autorité monétaire.
Si Ricardo s'était bomé A  présenter sa thèse comme applicable seulement A  une quantité donnée quelconque de la monnaie créée par l'autorité monétaire, elle eût encore été correcte dans l'hypothèse de salaires nominaux souples. En d'autres termes, s'il avait soutenu que le taux de l'intérASt ne varie pas d'une faA§on permanente parce que l'autorité monétaire fixe A  dix ou A  cent millions la quantité de monnaie, sa conclusion eût été exacte. Mais, si le terme politique monétaire signifie aussi les conditions sur la base desquelles l'autorité augmente ou diminue la quantité de monnaie, i. e. le taux d'intérASt sur la base duquel cette autorité augmente ou diminue ses actifs soit en modifiant le volume de l'escompte soit en opérant sur le - marché ouvert - ' et Ricardo dans la citation précédente adopte expressément cette interprétation ' alors il n'est plus exact que la politique monétaire soit sans effet ni qu'une seule politique soit compatible avec l'équilibre de longue période. Et encore l'erreur n'est-elle pas totale, car dans le cas extrASme où les salaires nominaux sont supposés baisser sans limite en réponse au chômage involontaire sous l'effet d'une vaine compétition entre les chômeurs pour obtenir de l'emploi, il n'y aura il est vrai que deux positions possibles de longue période ' le plein emploi et l'emploi correspondant au niveau de l'intérASt où la préférence pour la liquidité deviendrait absolue (A  supposer que ce volume de l'emploi fût inférieur au premier). Si les salaires nominaux sont souples, l'influence de la quantité de monnaie en tant que telle est donc effectivement négligeable dans la longue période, mais les conditions sur la base desquelles l'autorité monétaire fait varier la quantité de monnaie interviennent dans le schème économique comme un déterminant rile.
Il n'est pas inutile d'ajouter que, si on en juge par les dernières phrases de la citation, Ricardo semble avoir ignoré que l'efficacité marginale du capital peut varier avec l'importance des sommes investies. Mais ceci peut AStre interprété comme une nouvelle preuve de la haute cohérence interne de sa pensée, ée A  celle de ses successeurs. Car, si l'on prend comme données le volume de l'emploi et les tendances psychologiques de la communauté, il ne peut exister en fait qu'une seule vitesse d'accumulation du capital, et, partant, qu'une seule valeur de l'efficacité marginale du capital. Ricardo nous offre cette suprASme réussite intellectuelle, inaccessible A  un esprit moins puissant, qui consiste A  se placer dans un monde hypothétique éloigné du monde réel, comme s'il était dans le monde réel, et A  y vivre sans contradiction. La plupart de ses successeurs n'ont pu empAScher leur bon sens de parler, ce qui nuit A  la cohérence logique de leurs doctrine.

Le Professeur Von Mises a proposé une théorie singulière du taux de l'intérASt, qui a été adoptée par le Professeur Hayek et aussi, croyons-nous, par le Professeur Robbins. D'après cette théorie on pourrait assimiler les variations du taux de l'intérASt aux variations du niveau relatif du prix des biens de consommation par rapport A  celui des biens de capital (1). L'on ne voit pas clairement comment on arrive A  cette conclusion. Mais le raisonnement parait AStre celui-ci. Par une simplification assez audacieuse on considère que le rapport entre le prix d'offre des biens nouveaux de consommation et celui des biens nouveaux de production mesure l'efficacité marginale du capital (1) ; et on assimile ensuite ce rapport au taux de l'intérASt. On fait remarquer qu'une baisse du taux de l'intérASt est favorable A  l'investissement. Ergo une baisse du rapport entre le prix des biens de consommation et le prix des biens de production est favorable A  l'investissement.
Cette théorie crée un lien entre l'accroissement de l'épargne d'un individu et celui de l'investissement global. C'est un fait connu, en effet, que l'augmentation de l'épargne individuelle fait baisser le prix des biens de consommation ; et il est tout A  fait possible qu'elle fasse baisser ce prix plus que celui des biens de production ; ceci signifie, d'après le raisonnement précédent, que le taux de l'intérASt baisse et par suite que l'investissement est stimulé. Pourtant il est évident qu'une baisse de l'efficacité marginale de biens capitaux déterminés et partant de la courbe de l'efficacité marginale du capital en général produit un effet diamétralement opposé A  celui que le raisonnement précédent suppose. L'investissement est en effet stimulé soit par une hausse de la courbe de l'efficacité marginale soit par une baisse du taux de l'intérASt. Pour avoir confondu l'efficacité marginale du capital et le taux de l'intérASt, le Professeur Von Mises et ses disciples sont arris A  des conclusions exactement contraires A  la réalité. On trouve dans le passage suivant du Professeur Alvin Hansen (2) un bon exemple d'une confusion de cette nature : - Certains économistes ont suggéré qu'une réduction de la dépense aurait pour résultat net d'amener dans le prix des biens de consommation une baisse supérieure A  celle qui se fût produite autrement, et que par suite cette réduction contribuerait A  affaiblir l'incitation A  investir en capital fixe. Or une telle manière de voir est erronée ; elle repose sur une confusion entre les effets qu'exercent respectivement sur la formation du capital : 1 A° la hausse ou la baisse du prix des biens de consommation, et 2A° les variations du taux de l'intérASL II est exact qu'A  la suite d'une diminution de la dépense et d'un accroissement de l'épargne, les prix des biens de consommation baissent par rapport A  ceux des biens de production. Mais ceci signifie en fait que le taux de l'intérASt baisse ; et un taux d'intérASt plus bas stimule l'extension de l'investissement en des domaines qui n'eussent pas été profiles si les taux d'intérASt avaient été plus éles. -



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