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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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La dynamique du capitalisme



La dynamique du capitalisme
Les innovations techniques et le rôle des entrepreneurs : tels sont, selon Joseph A. Schumpeter, les facteurs fondamentaux de la dynamique du capitalisme.



Joseph A. Schumpeter est né en 1883, la mASme année que Keynes, l'autre grand économiste du XIX siècle. Après de brillantes études de droit et d'économie, J. Schumpeter accède A  la carrière professorale et publie dès 1908 (il a 25 ans) son premier ouvrage Nature et contenu de la théorie économique, puis en 1912 une Théorie de l'élution économique. Au lendemain de la guerre, il devient ministre des Finances d'un éphémère gouvernement socialiste, puis va diriger une banque A  Vienne jusqu'en 1924. Ces deux expériences furent des échecs. Il abandonne alors la vie publique et revient A  la carrière universitaire, en Allemagne d'abord, puis aux Etats-Unis où il se réfugie après la victoire du nazisme. Professeur A  Harvard, il va alors se consacrer entièrement A  ses travaux économiques et sociologiques. Il publie notamment Business cycle en 1939 et son ouvrage le plus célèbre, Capitalisme, Socialisme et Démocratie, en 1942. H entreprend une monumentale Histoire de la pensée économique que la mort (1950) ne lui laissera pas le temps de conclure. Esprit encyclopédique, J. Schumpeter s'est par ailleurs intéressé aux phénomènes de l'impérialisme, de l'élution des classes sociales, de l'Etat (cf. Impérialisme et classes sociales).

La destruction créatrice
Le thème central des travaux de J. Schumpeter concerne la dynamique du capitalisme. Alors que la plupart des économistes de son temps s'intéressent aux conditions d'équilibre de l'économie de marché, l'auteur de Business cycle manifeste tôt son originalité en étudiant les fluctuations du capitalisme, ses phases d'expansion et de crises. Selon lui, le capitalisme est un système insle, en perpétuel mouvement, et ne peut connaitre qu'un équilibre dynamique, comme le cycliste qui ne peut tenir en équilibre qu'en avanA§ant. Reprenant les travaux de l'économiste russe Nicholas Kondratieff qui, dans les années 20, avait mis en évidence des cycles longs (alternance de phases de croissance et de crises d'une quarantaine d'années) dans l'élution du capitalisme, J. Schumpeter les interprète comme le résultat de l'innovation technologique.
» Les phases de croissance s'expliquent par l'apparition d'innovations techniques fondamentales qui sont sources d'énormes gains de productivité et de nouvelles branches de la production. Ces nouvelles technologies ayant épuisé leurs potentialités de développement, arrive une période de crise qui se prolonge jusqu'A  ce que de nouvelles innovations viennent prendre le relais.
Si la croissance du capitalisme n'est pas continue, c'est en raison du manque de continuité dans l'apparition des technologies fondamentales qui ne surviennent que par -grappes-, c'est-A -dire de faA§on groupée et au mASme moment.
» L'innovation technique proque un renouvellement permanent du système de production que J. Schumpeter appelle processus de -destruction créatrice-. Cette dynamique est liée A  l'existence d'un groupe social particulier d'entrepreneurs innovateurs capitalistes qui, poussés par la recherche du profit, sont conduits A  introduire sans cesse de nouvelles techniques plus performantes. C'est de l'existence de cette couche sociale que dépend le dynamisme du capitalisme. C'est de son extinction progressive que mourra le capitalisme. » Dans son ouvrage majeur Capitalisme, Socialisme et Démocratie (1942), J. Schumpeter s'interroge sur le destin du capitalisme. Comme Marx - A  qui il rend un hommage appuyé dans ce livre - il pense que le capitalisme est condamné, mais, se séparant de l'auteur du Capital, il envisage cette mort du capitalisme non pour cause de crise économique interne mais pour des raisons sociologiques. C'est en raison mASme de ses succès que le capitalisme risque de périr. La tendance A  la concentration et A  la bureaucratisation des entreprises conduit A  expulser les capitalistes individuels propriétaires de leur capital. Une organisation bureaucratique et centralisée tend A  se substituer peu A  peu au capitalisme individuel : A  cela s'ajoute l'hostilité croissante des intellectuels A  ce régime économique. Ce thème de l'extinction progressive du capitalisme par sa bureaucratisation était un thème récurrent dans les années 40 (il a été défendu et développé par des auteurs comme James Bumham, Bruno Rizzi et, dans les années 60, par John Galbraith). J. Schumpeter s'interroge alors sur le sort de la démocratie dans un régime économique de plus en plus bureaucratisé.

Une pensée actuelle
Le thème de l'absorption du capitalisme par la bureaucratie est quelque peu daté. S'il est clair que la grande entreprise n'a pas tué la croissance et la capacité d'investissement, on reconnait aujourd'hui le rôle irremplaA§able d'innovateurs pour la création de nouvelles activités. Dans les pays en développement ou dans les ex-pays communistes, l'apparition d'une classe sociale d'entrepreneurs devient l'un des enjeux essentiels de l'essor économique. Paradoxe que J. Schumpeter ne pouvait pas préir : que cette minorité active d'entrepreneurs serait l'une des conditions d'un passage du socialisme au capitalisme!
Le second apport de J. Schumpeter est, sans conteste, son analyse du rôle des techniques dans l'élution économique. On parle moins aujourd'hui de -troisième rélution industrielle- portée par l'informatique, les biotechnologies et les nouveaux matériaux. Au début des années 80, on yait dans ces grappes d'innovations le fer de lance d'une sortie de crise et d'une nouvelle phase de croissance. C'est alors que fut redécouvert J. Schumpeter. Si cette perspective de relance technologique suscite moins d'enthousiasme, il reste que J. Schumpeter fut le premier A  prendre en compte la dimension technique grandement ignorée jusque-lA  par la plupart des courants économiques. Au final, la prise en compte des forces et structures sociales dans l'analyse de la dynamique du capitalisme restera sans doute l'apport majeur de l'œuvre de J. Schumpeter.

Les -vagues - du capitalisme
L'histoire du capitalisme peut AStre divisée en une série de - vagues > : cycles longs d'une quarantaine d'années où s'alternent une phase de croissance et une période de récession. L'innovation technologique serait le moteur de ces fluctuations.
Dans Business cycle (1939), J. Schumpeter distingue ainsi trois cycles majeurs dans l'histoire du capitalisme :
» La première rélution industrielle commence A  la fin du xvin* siècle et est impulsée par les dérivés et les progrès technologiques de la machine A  vapeur et des machines A  filer mécaniques.
» Une deuxième phase d'expansion s'ouvre A  partir des années 1840 grace au chemin de fer et A  la métallurgie.
» Un troisième cycle débute A  la fin du xix= siècle avec le développement de l'électricité, de la chimie industrielle et du moteur thermique.
» Pour les auteurs, qui, comme C. Stoffaes, inscrivent leurs recherches dans la lignée de J. Schumpeter, les Trente Glorieuses d'après-guerre sont la phase de croissance d'un nouveau cycle long. La récession A  partir de 1973 en constitue la phase descendante.
» Il faut ir alors dans la rélution informatique des années 80 le début d'une cinquième rélution industrielle (C. Stoffaes, Fins de mondes, 0. Jacob, 1987).





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