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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Les nouvelles théories économiques de l'entreprise



Pendant longtemps, les économistes n'ont eu de l'entreprise qu'une sion sommaire : celle d'un agent unique et universel A  la recherche du meilleur profit. Les développements récents de - l'économie de la firme - ouvrent la - boite noire - des organisations et en donnent une image A  la fois plus complexe et plus proche de la réalité.



FUSIONS-ACQUISITIONS, déconcentration, diversification, externa-lisation des taches, joint-ventures. .. : les structures et les frontières de l'entreprise sont de plus en plus mouvantes et multiformes. Quoi de commun entre les structures de Benet-ton, celles de Bouygues ou celles de Nestlé?
Longtemps, la science économique n'a disposé, pour penser le comportement des entreprises, que d'un modèle unique, celui d'une sorte d'automate uniforme mû par une seule logique : la maximisation des profits, c'est-A -dire l'utilisation optimale des machines et des hommes pour en tirer le meilleur bénéfice. C'est le modèle largement utilisé par l'approche dite -néoclassique-. Ce modèle simple et uniforme peut difficilement rendre compte de certaines conduites plus complexes. Une des caractéristiques principales de l'entreprise moderne réside dans la séparation entre actionnaires et managers, ce qui peut entrainer des conflits d'intérASts entre ces deux parties (1). William J. Baumol, économiste américain, affirme en 1959 que l'objectif poursui par les managers sera souvent de maximiser non le profit mais le chiffre d'affaires global de l'entreprise, dès lors que leur revenu et leur prestige sont davantage dépendants de cette dernière valeur. Pour interpréter ce type de phénomènes, les sciences économiques ont, depuis les années 80, développé des modèles théoriques qui offrent des sions diversifiées et plus réalistes de l'entreprise. Celle-ci est ainsi, selon les cas, -nœud de contrats-, système de compétences, système d'information, etc. Dans Les Nouvelles Théories de l'entreprise. Benjamin Coriat et Olier Wein-stein, professeurs d'économie A  l'université Paris-Nord (2), présentent un aperA§u de ces théories.


Ouvrir la - boite noire - du modèle néoclassique

La remise en cause du modèle micro-économique dominant de l'entreprise - sorte d'atome impersonnel mû par la seule recherche du profit immédiat -s'est faite en deux temps. Dès les années 60, des tentatives ont été effectuées pour ouvrir la -boite noire- de l'entreprise. Mais ces remaniements sont restés marginaux. C'est surtout depuis les années 80 que les nouvelles théories de l'entreprise émergent. Les premières réinterprétations de l'entreprise peuvent AStre résumées autour de cinq approches (3).
Une première démarche, présentée plus haut, a consisté A  prendre en compte le décalage possible des intérASts entre les actionnaires et les managers de la firme. MASme si les validations empiriques de cette proposition furent controversées, cette approche a démontré que l'hypothèse de maximisation du profit ne saurait AStre la seule opérante. L'entreprise poursuit un ensemble d'objectifs, pécuniaires ou non pécuniaires (carrière des salariés, pouvoir et prestige des managers. ..), et est ainsi amenée A  organiser des arbitrages.
Deuxième rupture majeure dans l'approche théorique de la firme : les travaux de Herbert A. Simon, Prix Nobel d'économie en 1978, et l'un des fondateurs des sciences de la décision. Celui-ci remet en cause le fondement mASme du modèle néoclassique : pour lui, l'entrepreneur n'agit pas selon une rationalité -substantive- (ou optimale) mais selon une rationalité -procédurale- (ou limitée). Par exemple, lorsqu'il réorganise un serce ou recrute du personnel, le responsable n'a ni le temps, ni les moyens d'ensager toutes les conurations possibles. Il trouve en général une solution -satisfaisante- qui n'est pas forcément la meilleure en théorie. Le principe de la -rationalité limitée- aura une influence considérable sur les futures théories de la firme. Dans le prolongement de cette démarche, le courant dit béhaoriste, dont le livre de Richard M. Cyert and James G. March A Behaoral Theory ofthe Firm (1963) est l'ouvrage fondateur, décrit l'entreprise comme une coalition de groupes (les dirigeants, les commerciaux, les financiers, les industriels, etc.) eux-mASmes saisis dans des structures internes (départements, disions, sites, etc.) et poursuivant des objectifs propres. Les travaux de l'économiste américain Harvey Leibenstein sur les types d'efficience constituent une étape supplémentaire. Cet auteur constate que la théorie économique n'ensage pour l'entreprise qu'une seule manière d'utiliser les -facteurs de production- que sont le capital et le travail, les machines et les hommes. Or, les études empiriques montrent que des entreprises identiques et utilisant les mASmes facteurs de production parennent A  des résultats très différents. Selon H. Leibenstein, ces différences s'expliquent par la qualité de l'organisation mise en œuvre. Ce facteur organisationnel, non pris en compte par la théorie économique, il l'appelle le -facteur d'efficience X-. C'est lui qui permet d'obtenir la plus grande intensité d'utilisation des facteurs et par lA  de faire la différence. Ces analyses déboucheront sur une exploration des incitations (salaires, contrats de travail, etc.). L'histoire de l'entreprise, notamment A  travers les travaux d'Alfred Chandler, professeur A  Harvard, a également contribué A  enrichir la théorie économique de la firme (4). A. Chandler souligne que la compréhension de l'entreprise renvoie aux évolutions des structures productives, et particulièrement aux innovations technologiques et organisationnelles. Surtout, il décrit l'entreprise comme une institution économique dont la logique est différente de celle du marché. La firme s'oppose au marché, en substituant la -coordination administrative- A  la -coordination marchande-, et en instituant un système hiérarchique et centralisé.

L'entreprise - nœud de contrats -
C'est sur ce substrat d'analyses alternatives que sont apparues dans les années 80 des théories qui renouvellent la sion économique de l'entreprise. Ces nouveaux modèles ont pour noms : théorie des contrats (théorie de l'agence et des droits de propriétés), théorie des coûts de transaction, théories -évolu-tionnistes-, théories de l'entreprise japonaise.
Les théories du contrat cherchent A  combler les insuffisances du modèle néoclassique tout en s'inscrivant dans son prolongement. Les théoriciens des -droits de propriété- s'attachent A  démontrer que la forme de l'entreprise capitaliste est plus efficiente que les autres formes d'organisation (coopératives et mutualistes, entreprises publiques, autogérées), en raison du système des droits de propriété. Alain Couret donne une illustration intéressante de cette théorie, A  travers l'exemple des Caisses d'épargne (5). Pendant longtemps ces entreprises étaient dotées d'un statut juridique incertain qui, selon l'auteur, -excluait l'existence de tout droit de propriété bien défini- et qui, par la multiplicité et la confusion des agents et des systèmes de contrôle, nuisait A  l'efficacité. Une réforme mise en place A  partir de 1983 a donc consisté A  clarifier le système des droits de propriété afin d'inciter A  mettre au clair les intérASts de chacun.


La définition des formes organisationnelles dépend donc de la manière dont sont délimités et affectés les droits de propriété. Or, l'entreprise capitaliste fonctionne comme un ensemble d'- équipes - au sein desquelles il est impossible de mesurer la contribution indiduelle de chacun. D'où la question qui préoccupe les théoriciens des droits de propriété : comment identifier et éliminer les -tire-au-fJanc- ? La solution prônée est la spécialisation d'un agent ou -moniteur- dans le contrôle des autres celui-ci étant très directement intéressé, par le biais du système des droits de propriété, aux résultats de l'entreprise.
Dans la -théorie de l'agence-, voisine de celle des droits de propriété, la notion mASme d'entreprise se dilue, au profit d'un ensemble d'indidus qui sont en relations contractuelles. La théorie de l'agence définit les organisations comme des -nœuds de contrats- entre un mandant (ou -principal-) qui confie la gestion de ses biens A  un mandataire (ou -agent-). Mais le principal n'a pas les moyens de contrôler la loyauté de son mandataire. C'est le cas du dirigeant d'entreprise qui envoie A  l'étranger un cadre afin de négocier un contrat. 11 n'a aucune assurance sur la qualité de la prestation de son employé. Il va donc devoir mettre en œuvre un système d'incitation et de surveillance. Ce système a un coût. Il s'agit donc de déterminer quel est le dispositif contractuel qui minimise ce coût. Les théoriciens de l'agence vont, A  partir de ces postulats, ériger un système explicatif de l'ensemble des formes organisarionnelles. E. Fama et M. Jen-sen proposent ainsi une typologie basée sur le degré de séparation entre fonction de décision (management) et fonction d'assomption des risques (actionnariat). A l'extrémité du spectre se trouvent les grandes sociétés, avec un capital très dispersé et une séparation fonctionnelle entre actionnariat et management. Des dispositifs (hiérarchie, surveillance, droit de vote des actionnaires, conseil d'administration, systèmes d'intéressement) permettent de contrôler la loyauté des mandataires. Les coûts de ce système sont A  er avec les gains qu'ils occasionnent et conduisent A  déterminer la taille et la structure optimales de l'organisation. Au contraire, dans l'entreprise indiduelle, les fonctions sont concentrées et les coûts de contrôle sont très limités. La théorie de l'agence a attiré des critiques. Elles tiennent en premier lieu A  l'hypothèse de rationalité pure des indidus, héritée du modèle néoclassique. On notera d'ailleurs le zèle affiché, tant par les théoriciens des droits de propriété que par ceux de la relation d'agence, A  traquer les -tire-au-flanc-, les free riders (passagers clandestins) et A  brandir le baton et la carotte. Une telle obsession révèle une occultation des phénomènes de hiérarchie, de confiance, la référence A  des valeurs ou A  des systèmes identitaires qui existent dans les organisations.

L'entreprise contre le marché
Le second courant dominant dans les nouvelles théories de la firme est celui des - coûts de transaction -. Le point de départ de la théorie est un article de 1937, écrit par un jeune économiste anglais, Ronald H. Coase, -The Nature of the Firm- (6). Dans cet article, l'auteur, qui obtiendra le prix Nobel d'économie en 1991, part d'une question toute simple : - Pourquoi y a-t-il des organisations?- En effet, si l'échange de biens est le moyen le plus efficace et le plus productif pour allouer les ressources, il ne sert A  rien A  un chef d'entreprise de recruter des salariés, un serce comple, un serce de fabrication. Après tout, toutes les fonctions de l'entreprise peuvent AStre sous-traitées par d'autres microentreprises indépendantes.
En fait, si une telle entreprise rtuelle peut exister, elle supposerait un coût énorme de -transactions-. Chaque ordre de production, qui est donné habituellement au sein de l'entreprise, devrait faire l'objet d'un contrat d'échange, mais ce système serait au final très coûteux. Ainsi, dans un système de marché, l'intervention de dix personnes dans une actité exigera la conclusion de quarante-cinq contrats liant les différentes parties les unes aux autres. L'entreprise répond A  ces difficultés en intemalisant ces transactions et en instituant la hiérarchie et l'administration comme mode de coordination : dans ce cadre, l'intervention de dix personnes n'exige plus que neuf accords passés avec un agent central.
Pour R.H. Coase, l'organisation qui fonctionne en interne A  partir des ordres donnés et non d'une transaction marchande est, au final, plus -économique-. Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi il y a des marchés. Tout dépend, selon RH. Coase, de l'échelle d'organisation de la production. Le fonctionnement administratif a aussi des coûts (charges d'organisation, rigidités, etc.) qui augmentent avec la taille de l'entreprise. C'est la aison entre les coûts de transaction du marché et les coûts de transaction internes qui, pour une situation donnée, permettra de déterminer quelle est l'organisation (marché ou entreprise) la plus pertinente. Si l'organisation est, A  un seuil donné de production, plus efficace, elle le deent moins A  grande échelle. LA , le marché deent plus efficace.


Oliver E. Williamson, chef de file actuel de l'économie des -coûts de transaction-, a prolongé les analyses de R.H. Coase. Son analyse repose sur une microéconomie intégrant les hypothèses de comportement avancées par H.A. Simon : les agents fonctionnent selon le principe de la rationalité limitée et non de la maximisation. Conséquence de ce constat : les contrats qui règlent les rapports entre les personnes ne peuvent AStre qu'incomplets, car personne ne peut prévoir de faA§on certaine les décisions prises par les indidus. Cette incomplétude des contrats peut conduire certains agents A  des comportements -opportunistes-, c'est-A -dire A  rechercher leur intérASt personnel par divers moyens (ruse, triche, etc.) au détriment de l'entreprise. O.E. Williamson identifie les caractéristiques pertinentes des transactions, et précise les structures de gestion les plus adéquates en fonction de chaque type de transaction (7). Au total, le choix entre marché et hiérarchie repose sur un arbitrage entre la force incitative des mécanismes de marché et Padapilité qu'apporte le pouvoir discrétionnaire de la hiérarchie. Dans ses travaux récents, O.E. Williamson insiste sur l'existence de formes hybrides d'organisation de l'entreprise, empruntant aux mécanismes du marché et A  ceux de la hiérarchie : alliances, systèmes de distribution verticaux quasi intégrés,/b/K/-ventures (-aventures en commun-, qui connaissent un succès grandissant, notamment dans les relations entre firmes de l'Est et de l'Ouest). La franchise commerciale, l'intégration verticale A  la japonaise (fédération d'entreprises dans laquelle interennent un chef de file et une cascade de sous-traitants unis par des relations contractuelles, comme Toyota) sont d'autres exemples de ces nouvelles formes d'organisation, sortes d'associations d'entreprises, ou -entreprises transactionnelles- (8). La théorie des coûts de transaction a aujourd'hui un écho considérable, tant auprès des milieux scientifiques qu'auprès des acteurs et des gestionnaires. Elle influence les analyses et les décisions de gestion dans de nombreux domaines, par exemple la relation d'emploi dans l'entreprise, le recours A  la sous-traitance, l'intégration de telle ou telle actité, etc.

L'entreprise comme système de compétences
Le courant que l'on désigne par le nom d'- école évolutionniste- tient une place A  part. Selon cette approche, la préoccupation principale de l'entreprise n'est pas de maximiser le profit, mais d'abord de survre, comme tout AStre vant dans la théorie darwinienne de l'évolution. Conséquence de cette posture : l'attention est portée sur les processus d'innovation et d'adaptation au milieu, et donc sur les capacités d'apprentissage et d'auto-organisation des entreprises. Cette théorie évolutionniste est née au début des années 80; l'ouvrage des deux économistes américains Sidney Winter et Richard Nelson An Evolutio-nary Theory ojrEconomie Change (9) en marque l'acte de naissance. Ainsi la -firme évolutionniste- se définit avant tout comme un ensemble dynamique de compétences. Ce qui différencie une entreprise d'une autre, c'est la nature des savoir-faire qu'elle a su accumuler. Ces savoir-faire contiennent par nature des facultés d'adaptation et d'apprentissage. Ils guident la firme sur un -sentier- d'évolution précis : une entreprise ne maximise pas ses ressources en se pliant A  tout moment A  l'évolution des marchés et aux opportunités qui se présentent. Elle ne peut pas changer du jour au lendemain de marché, de procédés de fabrication ou de type d'organisation. Seuls certains exemples attestent d'un changement dans la trajectoire : la firme modifie alors brusquement son orientation. Pour les évolutionnistes, ces changements tiennent A  des opportunités technologiques que l'entreprise est capable de saisir. La firme se définit donc ici par sa compétence foncière, fondée sur des routines et des savoir-faire organisationnels et technologiques, très souvent tacites et non transférables. Les évolutionnistes construisent des typologies d'entreprises fondées sur le degré et le type de cohérence mis en œuvre (10). L'approche évolutionniste fournit donc un modèle alternatif aux autres paradigmes pour interpréter le fonctionnement des entreprises.


Firme hiérarchique et firme horizontale

Les travaux récents autour de l'entreprise japonaise, notamment ceux de l'économiste Masahiko Aoki (11), ont eux aussi contribué A  enrichir et A  élargir la théorie économique de l'entreprise. M. Aoki fait un constat : l'entreprise japonaise et l'entreprise américaine fonctionnent différemment. Le facteur qui les différencie fondamentalement est la structure des échanges d'information. La firme américaine se caractérise par des principes de spécialisation rigides, un mode hiérarchique et autoritaire de répartition des fonctions, la distinction entre conception et exécution A l'inverse, la firme japonaise présente une dision du travail flexible, une rotation des taches, une coordination basée sur des méthodes incitatives, un partage du pouvoir entre propriétaires, gestionnaires et employés. Selon M. Aoki, la structure souple et horizontale du système d'information de la firme japonaise est la plus efficace et la mieux adaptée A  l'enronnement contemporain.
M. Aoki poursuivra dans cette voie en distinguant deux formes fondamentales d'entreprises : la firme hiérarchique et la firme horizontale. Il mettra notamment l'accent sur l'importance, dans la firme horizontale, des mécanismes d'incitation qui touchent aussi bien les relations salariés-direction que les relations entre managers, actionnaires et banquiers. Hormis cette dernière approche, les courants théoriques exposés ci-dessus sont tous d'origine américaine. D'autres approches, notamment franA§aises, fournissent des grilles de lecture de la firme, sans en faire toutefois l'objet unique et central d'analyse : c'est le cas de la théorie de la régulation (12), ou de l'école des conventions (13). Ce renouvellement des problématiques s'inscrit dans un cadre plus général, celui des nouvelles théories économiques qui agitent actuellement la communauté des économistes. Leur point commun ? En ouvrant la boite noire de l'entreprise, elles permettront peut-AStre de faire un pont avec les regards sociologiques qui, depuis longtemps, analysent et décrivent le fonctionnement interne des organisations.




Cartographie d'une science


Comme toutes les disciplines, la science économique a ses hauts lieux, ses revues phares, ses bataillons d'étudiants et d'enseignants.


Combien de disions en France?

85000 candidats au bac économique et social contre enron 30000 au début des années 80. Des effectifs en augmentation régulière depuis l'institution du bac B en 68. 100000 étudiants en sciences économiques (En France métropolitaine) :
36500 en 1- cycle (1" et 2* années de Deug) ; 42600 en 2" cycle (licence et maitrise); 21100 en 3* cycle (dont 3400 en DEA, 5100 en cours de thèse et 12600 en DESS). S'y ajoutent les quelque 50000 étudiants inscrits en AES (Administration économique et sociale). Plus de 500 soutenances de thèse. Un chiffre en progression régulière : A  la fin des années 80, on comptait un peu plus de 200 soutenances.
Plus de 4200 enseignants (professeurs des universités, martres de conférences, professeurs de SES de l'enseignement public) contre 2600 enron au milieu des années 80.
(Sources : DEP, ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Insertion professionnelle.)


Les hauts lieux

De la recherche. Aux Etats-Unis, le MIT (Massachusetts Institute of Technology) constitue le plus important foyer de recherche en économie : les spécialistes du commerce international Paul Krug-man et Lester Thurow comptent parmi ses plus éminents chercheurs. En France, les principaux laboratoires universitaires sont rattachés au CNRS. De mASme que les laboratoires des grandes écoles (Polytechnique, Mines, Ponts). De renseignement. Outre la recherche, des universités sont réputées pour la qualité de leur enseignement. Aux Etats-Unis, les universités de Chicago, de Harvard ou de Stanford sont parmi les plus prestigieuses.
En France, les universités les plus réputées sont les universités de Paris-I La Sorbonne et de Paris-X-Nanterre pour l'enseignement théorique. Les deux universités proposent de nombreux DEA et attirent donc les futurs chercheurs. S'y ajoute, pour l'économie appliquée : l'université de Paris-Dauphine qui propose des formations professionnalisées (DESS) en économie et en gestion.


Les revues phares

Pour son auteur, la parution d'un article dans l'une ou l'autre de ces revues est une consécration, elle est un plus qui peut AStre déterminant au moment du recrutement comme professeur des universités.
Les revues les plus prestigieuses sont anglo-saxonnes : il s'agit de The American Economie Reew(ou -AER- pour les spécialistes) et du Journal of économie theory(}ET). Signalons encore : le Journal of économie perspectives, le Journal of économie lite-rature; Econometrica (pour les économètres), la Reew of Economie Studies, le Journal of Political Economy, etc. Parmi les revues franA§aises, deux revues font autorité dans la communauté des économistes : la Revue économique et La Revue d'économie politique. Signalons également la Revue franA§aise d'économie. Economie et sociétés, Les Cahiers d'économie politique Pour des synthèses sur les grands enjeux économiques : Problèmes économiques, les Cahiers franA§ais Enfin, différentes publications traitent régulièrement de sujets économiques : La Revue du Mauss (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales), Commentaire ou encore la revue Economie et humanisme, qui perpétue une tradition d'enquAStes sociales.
Parmi les revues francophones : Les Recherches économiques de Louvain (belge).

Une présence accrue dans les médias
La presse économique apparait dès le xix= siècle. Parmi les titres les plus anciens : The Economist (hebdomadaire), fondé A  Londres en 1843. De tendance libérale, il tire A  plus de 300000 exemplaires, dont 50% vendus hors de Grande-Bretagne. S'y ajoutent dans la presse financière : The Wall Street Journal, The Financial Times En France, les années 80 ont vu un essor de la presse économique. Les quotidiens (Le aro, Libération, Le Monde, etc.) se sont dotés de rubriques ou de suppléments pour répondre A  une demande croissante, tandis que plusieurs titres spécialisés coexistent (La Tribune, Les Echos pour les quotidiens). Les radios généralistes ou thématiques ont toutes leurs chroniqueurs ou des émissions relatives aux enjeux économiques ( Rue des entrepreneurs sur France Inter, L'économie en questions, sur France Culture) ou au cours de la bourse. Des stations spécialisées ont vu le jour (la radio d'information continue BFM).
La télésion n'est pas en reste avec l'apparition de nouvelles émissions consacrées A  la e économique (-Capital-, sur M6).






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