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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en œuvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Le financement

Le financement
La recherche de financement est une opération délicate et périlleuse. Le repreneur doit d'abord retenir, en plus du montant issu de l'évaluation de la cible, d'autres éléments utiles au fonctionnement de l'entreprise qui viennent augmenter le besoin de fonds. D'autre part, il a la possibilité de s'adresser A  différents acteurs, que nous allons recenser. Enfin, nous aborderons le principal moulage juridico-financier utilisé pour une opération de reprise, A  sair la création d'un holding. Ce type de montage permet au repreneur, en injectant un minimum de capitaux personnels, de détenir la majorité du capital.

La notion de - surcoût -

Avant de s'intéresser aux modalités de financement de l'opération, le repreneur détermine un coût approché de celle-ci. Nous ans vu les différentes techniques d'évaluation, mais il doit encore tenir compte du coût fiscal de la reprise, ainsi que de tous les éléments qui se greffent sur le prix et mettent en danger les premiers instants de la reprise. C'est ainsi que le repreneur se trouve devant l'exigence de calculer ce - surcoût -, qui, dans certains cas, se révASlera passager.

Les aspects fiscaux
Plusieurs situations correspondent aux reprises d'entreprises saines.
Le repreneur d'une entreprise individuelle paie des droits d'enregistrement. Le déficit antérieur éventuel de l'entreprise rachetée n'est pas déduit des bénéfices futurs et les amortissements différés ne sont pas reportes.
Le repreneur d'une société par rachat de ducs débourse des droits sur les parts de la SARI.. En revanche, il est exonéré de droits s'il rachète les actions d'une SA sous réserve qu'aucun acte de cession n'ait été rédigé, sinon il est soumis aux droits de mutation. Le déficit antérieur éventuel de la société rachetée vient en déduction des bénéfices réalisés durant les cinq exercices suivants la reprise, Les amortissements différés sont également admis en déduction de ces bénéfices sans limitation de durée. Le repreneur utilise le crédit éventuel de TVA existant A  la date d'acquisition.
Cependant, la reprise d'une SA ou d'une 5ARL présente certains inconvénients par rapport au rachat d'une entreprise individuelle du fait de :
-l'impossibilité d'utiliser la trésorerie excédentaire de l'entreprise pour régler le vendeur;
-l'interdiction d'amortir les droits de mutation et de faire prendre en charge par la société les intérASts des emprunts contractés A  titre personnel par le repreneur pour payer le cédant; - l'impossibilité de garantir ces emprunts par les actifs de la société.
Les inconvénients qui précèdent sont cependant compensés par la faiblesse des droits de mutation supportés par ceux qui achètent les parts d'une SARL ou les actions d'une SA.
Par ailleurs, la création d'un holding facilite le rachat d'une société grace au régime fiscal applicable aux bénéfices que celle-ci génère et qu'elle distribue au holding pour lui permettre de rembourser le crédit d'acquisition des parts ou actions. Pour aider une opération de reprise, il s'avère intéressant :
» de créer un holding dont le capital correspond A  l'apport personnel du repreneur. .
» de faire racheter la cible par ce holding,
» d'obtenir du vendeur un crédit sur une partie du prix de vente, crédit dont les amortissements en capital et les intérASts seront versés par la société holding.
Le holding déduit de ses résultats ses intérASts d'emprunt et sera donc alors probablement déficitaire, alors que, dans le mASme temps, sa filiale est peut-AStre bénéficiaire et, par conséquent, soumise A  l'impôt sur les sociétés. Si l'on veut que le déficit du holding soit déduit des bénéfices éventuels de la société rachetée, il est nécessaire que le holding contrôle au moins 95 % du capital de la filiale. Dans ce cas. le régime d'intégration fiscale s'applique et l'imposition sur les bénéfices est calculée sur l'ensemble des résultais (bénéfices ou déficits) de la filiale ou du holding.
Concernant les particuliers qui souscrivent au capital des sociétés en difficulté faisant l'objet d'un de redressement organisant la continuation de l'entreprise, ils peuvent déduire de leur revenu imposable le montant de leur souscription. La déduction intervient si la société se trouve en cessation des paiements dans les cinq ans suivant la date du de redressement. Les particuliers qui souscrivent en numéraire A  l'augmentation du capital d'une société non cotée bénéficient d'une réduction d'impôt égale A  25 % du montant des apports effectués.
Les deux mesures qui précèdent sont exclusives l'une de l'autre et un souscripteur ne peut bénéficier A  la fois de la diminution de son revenu imposable et de la réduction d'impôt.

Les éléments de gestion
Avant de se préoccuper de trouver les ressources destinées au rachat d'une affaire, le repreneur s'efforce d'évaluer avec soin les financements éventuellement nécessaires pour que l'entreprise reste rentable. 11 évalue donc ses besoins en immobilisa-lions, en fonds de roulement, en trésorerie et détermine les crédits A  long et court terme sur lesquels il peut raisonnablement compter.
Le - surcoût - correspond ainsi aux besoins accessoires, mais indispensables A  l'exploitation de l'entreprise ou au coût de certains événements inattendus, qui sont A  financer sous peine de mettre en cause la pérennité de l'affaire. Ces surcoûts proviennent des difficultés éprouvées lors de la reprise telles que des difficultés sociales allant de simples tensions aux grèves ou des probicmcs économiques et financiers (hésitation des fournisseurs A  honorer les commandes, perte de marchés, lenteurs administratives dans le déblocage des aides de l'Etat, pertes de confiance de certains organismes financiers).

Exemple : Avant, on aurait fait
M. J. a repris une entreprise qui fabrique de la bijouterie pour les grandes surfaces et les sociétés de vente par correspondance. Ancien dans le secteur, c'est un métier qu'il connait très bien. Au fait de l'élution des marchés, il pressent une conjoncture défarable et cherche A  se diversifier. Pour l'aider, il met en place des techniques de gestion, notamment au niveau des stocks, qui sont inconnues des salariés. Les cadences de travail s'en trouvent modifiées. Les réactions ont été très difficiles au départ (immobilisme, incompréhension, regret du cédant) et aujourd'hui, après cinq ans, les remarques entendues quelle que soit la décision prise ressemble A  : - Avant, avec l'ancien patron, on n'aurait jamais fait comme A§a - ; - Avant, c'était différent - ; - L'ancien patron aurait réagi différemment -. Les citations peuvent se multiplier. Ne s'attendant pas A  de telles réactions, M. J. a démarré financièrement sa reprise plus tardivement que prévu.
D'un point de vue juridique cl fiscal, l'obligation de reprendre un certain nombre de salariés peut, par exemple, induire des difficultés financières. De mASme, l'archaïsme technique et orga-nisationnel demande rengagement de moyens, dont l'importance est A  mesurer a priori. Ces éléments sont le fait d'entreprises en difficulté qui ont été rachetées A  un prix relativement faible, mais qui se trouve largement contrebalancé par les surcoût ultérieurs.

Exemple : Des surcoûts dus A  l'application de la loi
Des particuliers qui venaient de créer une société A  responsabilité limitée pour reprendre un fonds de commerce se sont trouvés dans une situation financière précaire parce que les apports en numéraire qu'ils avaient effectués devaient rester bloqués chez le notaire. Or, ces apports s'étaient avérés vitaux pour assurer le financement des premières mesures d'exploitation et, notamment, des salaires des premiers mois d'exercices de l'activité reprise. De l'aveu des repreneurs, s'ils n'avaient pas disposé des moyens personnels pour faire face, la reprise aurait très certainement échouée.
Source ; Siegel, 1989.

Avant de rechercher un partenaire financier, le repreneur doit AStre certain de la somme d'argent dont il aura besoin. Alors, un certain nombre d'interlocuteurs sont possibles A  contacter.

Les partenaires financiers

Les fonds apportés par les repreneurs s'avèrent, la plupart du temps, insuffisants, de sorte que les ressources financières nécessaires doivent AStre complétées par le recours A  diverses modalités de financement.
Outre les aides et subventions (minimes) éventuellement accordées par l'état, la région ou la commune, qui prennent un caractère hypothétique, les moyens varient en fonction des situations propres aux protagonistes :
» la reprise est-elle envisagée seul ou A  plusieurs ?


» existe-t-il une lonté d'ouverture du capital ?

II ressort de notre enquASte que 35 % seulement des repreneurs ont réfléchi A  une reprise A  plusieurs, ce qui ne veut pas dire qu'ils l'ont réalisée !
Le financement du rachat lui-mASme constitue un problème difficile, mais rarement insurmontable pour ceux qui obtiennent la confiance du vendeur et réussissent A  négocier un juste prix pour une affaire qui possède un potentiel de développement important. A condition toutefois d'apporter eux-mASmes une partie non négligeable du prix de cession, les candidats A  la reprise peuvent, en effet, négocier des facilités, exploiter les ressources offertes par l'entreprise ou rechercher des financements extérieurs.
Les spécialistes recommandent en termes de financement :
» de préférer le crédit vendeur au rachat d'une simple majorité ; mieux vaut en effet acheter la totalité des titres d'une société et demander un crédit vendeur que de racheter la simple majorité de ces litres. Le crédit vendeur constituera la garantie de passif, d'autant plus précieuse qu'en achetant la totalité des titres, on reprend immédiatement un passif;
» si la solution choisie est le simple rachat d'une majorité, de faire en sorte qu'un tel rachat soit accomné d'une prise en location-gérance. Cette solution est financièrement économique dans la mesure où le repreneur réduit son apport personnel. Elle évite, en outre, une distribution trop importante de dividendes et rend les intérASts d'emprunts déductibles du résultat dégagé par l'entreprise ;
» d'exploiter les ressources dégagées par l'entreprise : certains candidats utilisent, en effet, les ressources engendrées par les entreprises qu'ils rachèteni pour régler une partie de leur prix d'acquisition. Une telle technique met. dans certains cas, en cause la survie mASme des affaires concernées (cas de l'utilisation des excédents de trésorerie ou de la mobilisation des possibilités d'emprunt A  terme).
Le montage financier classique est représenté par une personne physique qui apporte personnellement de l'argent et crée un holding qui détient le capital de la cible.

leau 5.8 - Les modalités de financement


Fonds personnels 77%

Holding 77%


Partenaires éventuels (autres que banques) 33%

Crédit vendeur 32%

L'importance de la distinction des différents partenaires financiers qui se trouvent A  la disposition du repreneur réside essentiellement dans la méthode d'intervention et dans le degré d'implication de chacun des acteurs.
Sur le marché du capital-investissement, on dénombre environ cent (marre-vingt structures. Pour le repreneur qui souhaite trouver son partenaire, c'est un véritable problème que de s'adresser A  l'investisseur qui correspond réellement A  son projet. D'une manière générale, les auteurs retiennent six familles d'investisseurs que nous reprenons ci-dessous.

Cette première classification laisse apparaitre le maquis des intervenants pour le repreneur qui ne sait pas vers qui se tourner. Il nous semble plus pertinent de séparer les protagonistes en deux ensembles :
» les banques,


» les opérateurs en capital investissement.

Les banques constituent les principaux interlocuteurs des repreneurs lors des phases de détection et d'appréciation de la cible et de recherche de financement. Elles s'intéressent, en effet, A  tous les types d'intervention : rapprochement des partenaires, évaluation, négociation Elles tentent également de mASler A  la fois une approche bancaire et financière qui lie le conseil financier A  la participation au financement. Cependant, elles disposent de moyens plus restreints que les sociétés de capital investissement (tant au niveau des moyens financiers, qu'au niveau de l'expérience, de l'étendue de leurs compétences) et elles sont réputées frileuses A  prendre des risques. On peut toutefois mettre en évidence un avantage considérable que les banques possèdent vis-A -vis des sociétés de capital investissement : le lien entre elles et les partenaires de l'opération (essentiellement le repreneur) est beaucoup plus étroit, car il découle d'une relation inscrite dans une période de long tenue. Ainsi, la connaissance du milieu de l'entreprise cible de l'opération est meilleure ou encore, la personnalité du repreneur peut AStre mieux appréhendée : les relations au sein du partenariat financier en sont facilitées. Le repreneur rencontre également la banque du cédant qui lui permet d'établir un historique des comptes de la cible. Le banquier a tout intérASt A  coopérer pour demeurer le partenaire financier de la cible. Les banques, en général, n'accordent pas de prASts A  des repreneurs, personnes physiques, sans air obtenu l'aval de la BDPME. par l'intermédiaire de son cautionnement SOFARIS.
Les opérateurs en capital investissement jouent un double rôle :
» d'une part, ils poursuivent une mission économique et financière consistant A  accomner l'entreprise qui franchit une étape décisive dans sa vie,
» d'autre part, ils assurent une mission de conseils.
Cette mission de conseils aux PME est déterminante du fait de la taille et des capacités réduites de ces structures en matière de stratégie ou de contrôle de l'information. Pour cela, l'opérateur en capital investissement dispose d'un réseau relationnel et informationnel étendu, ainsi que d'une expérience de spécialiste. Par leurs relations, ces intervenants facilitent donc la réalisation des transactions.
Ces deux catégories d'intervenants participent aux financements des reprises principalement de deux faA§ons :
» par des prises de participation minoritaires on majoritaires,


» par l'acceptation d'emprunts.

Les pi ises de participation s'entendent généralementsans implication dans la gestion de l'entreprise reprise.
Il est bien évident que le repreneur s'entoure d'autres partenaires pour l'aider A  monter son financement de reprise, tels que les amis ou des sociétés diverses. Un partenariat est généralement intéressant pour une PME car il permet l'apport d'une valeur ajoutée. L'investisseur possède un point de vue et une expérience utiles au repreneur. Il met également en relation le repreneur avec d'autres partenaires de confiance qui répondront précisément A  ses besoins.
Quand le repreneur construit son projet de reprise, il définit ses objectifs et ses ambitions personnelles. La recherche d'un partenaire financier sera orientée selon qu'il souhaite disposer pleinement ou non du pouir A  l'intérieur de l'entreprise. Un repreneur motivé par l'envie de devenir son propre patron recherche, par exemple, un investisseur de type passif.
Toutefois, quel que soit le partenaire financier, le repreneur doit se battre et détendre fermement son projet. En oune, il doit montrer qu'il est capable de mener A  bien l'opération. Sa crédibilité est un facteur important : s'il n'est pas du métier, ou de la région, il n'est pas connu et sa situation est donc difficile. Le fait que le repreneur ne soit pas issu du secteur est un élément fortement défarable. Dans ce cas. l'acquéreur est considéré par les financiers comme quelqu'un qui n'a pas le sair-faire nécessaire, qui ne connait pas le marché, ni les concurrents, ni le fonctionnement de l'activité pour envisager un de reprise cohérent et pertinent.
Cependant, les investisseurs reconnaissent qu'un repreneur capable de les convaincre de la force de son projet, de ses qualités d'adaptation, de son aptitude et de ses motivations A  diriger l'affaire réussira A  obtenir leur engagement, mASme s'il ne correspond pas au profil type.
Le tableau suivant retrace les caractéristiques du repreneur que recherchent les financiers pour l'accomner.
Ainsi, les investisseurs attendent du repreneur une connaissance du projet et des compétences sur le terrain (compétences techniques, mais aussi qualité de bon gestionnaire), mais ils souhaitent aussi un engagement personnel minimal qu'ils mesurent par rapport aux fonds personnels engagés dans l'affaire.
En moyenne 730 000 francs sont investis A  titre personnel (les montants s'élèvent entre 100 000 francs et 4 000 000 francs et 68 % de nos repreneurs ont mis moins de 1 000 000 francs dans leur reprise A  titre personnel).
A partir de cet apport financier, le montage financier par le biais d'une structure holding permet au repreneur, sans trop engager sa responsabilité personnelle, d'acquérir une entreprise d'une valeur supérieure A  sa mise de départ. Le holding est le montage le plus utilisé dans les opérations de reprise. Nous allons maintenant en étudier les mécanismes.

Le holding de reprise

Constituer un holding de reprise fournit l'occasion A  l'acquéreur de bénéficier d'un triple effet levier juridique, fiscal et financier.
Le repreneur crée une société holding qui est destinée A  prendre le contrôle de la société cible qu'il souhaite racheter. Cette société holding n'a pas de forme juridique imposée. Tout type sociétaire peut donc AStre retenu dès lors qu'il entraine automatiquement, ou sur option, la soumission A  l'impôt sur les sociétés. Les formes de société les plus courantes en la matière sont les SARL. SA, SNC et SCI.
1 e principe implique que le repreneur apporte A  cette société de l'argent personnel, ou emprunté A  titre personnel, afin de détenir la majorité des droits de te au sein de la société. Le reste du capital est ensuite réparti entre d'autres actionnaires qui souhaitent participer au capital de la société reprise.
Le but de la création d'une société holding est d'obtenir un effet de levier juridique. Cet effet de levier permet de prendre le contrôle d'une firme en minimisant les fonds apportés. Ainsi, si l'on considère que le holding de reprise détient la majorité des droits de te au sein de la société reprise, il suffit au repreneur de détenir la majorité des droits de te au sein de la société holding afin d'AStre majoritaire au sein de l'entreprise reprise. Ce principe est résumé sur la ure suivante.
Ainsi, en apportant 26. le repreneur peut prendre le contrôle d'une société dont le capital s'élève A  100. On peut multiplier ce tvpe de schéma en ajourant des holdings. I.a dilution des participations est alors plus importante. Cependant, les partenaires financiers attendent un investissement financier de la part du repreneur et désapprouve les montages spéculatifs.
L'acquisition de la cible se fait grace aux fonds propres de société holding apportés par le repreneur majoritaire et les investisseurs minoritaires, mais également grace A  des emprunts q le holding contracte auprès d'organismes financière. L'utilite d'un pareil montage apparait lors du remboursement des detti contractées par le holding.
L'objectif du montage financier consiste A  optimiser les conditions financières et fiscales dans lesquelles le holding va rembourser ses dettes. Aussi est-il obligatoire que la société cible génère des résultats positifs qui remontent jusqu'au holding par l'intermédiaire des dividendes.
Le levier fiscal existe sous les régimes des sociétés mères et filiales ou encore sous celui de l'intégration fiscale.
Le régime fiscal des sociétés mères et filiales a été créé par la loi du 23 décembre 1988. 11 permet aux sociétés mères (les holdings de reprise) d'AStre pratiquement exonérées d'impôt sur les sociétés pour les bénéfices qu'elles reA§oivent de leurs filiales. Il admet, de plus, que le holding transfère cet air fiscal, s'il souhaite distribuer les produits de sa participation au capital, A  ses propres actionnaires, sous forme de dividendes. Pour bénéficier de ce régime, il convient que les sociétés concernées soient assujetties A  PIS et que le holding détienne une participation dans la cible d'au moins 10 %.
Dans le montage en LBO, classique dans les opérations de reprise, le holding s'endette afin de prendre le contrôle de la société cible. Les emprunts sont remboursés grace aux dividendes qui remontent de la cible vers la société holding (la société mère). Ces dividendes ne sont pas assujettis A  i'IS. Le holding ne peut donc pas déduire ses frais financiers qui résultent des emprunts contractés. Pour contourner cette disposition, le holding se tourne, la plupart du temps, vers des activités en dehors de son domaine propre : il fournit, par exemple, des services A  la cible, afin d'obtenir dans son compte de résultat un produit soumis A  I'IS, lui permettant de bénéficier de son air fiscal.


Exemple : L'activité du holding de reprise

M. L négocie le licenciement de son poste d'expert comptable A  l'age de 53 ans. Prenant le temps de bien ficeler son dossier de reprise, il réfléchit sur un statut lui permettant d'attendre. Il crée alors une SCI ayant pour activité le conseil dans la reprise dans un premier temps. L'activité de cette société correspond en réalité A  sa recherche du moment. Plus tard, quand il rachète une société de matériel de levage, la SCI se transforme en holding qui a comme activité le conseil financier et stratégique auprès de la cible et d'un autre client, client également de l'entreprise reprise.

Les principales iacturations de services entre le holding et la société d'exploitation sont des rémunérations de procédés techniques (redevances concernant des marques, des brevets), des assistances administrative et financière.
Le second régime, dit de l'intégration fiscale, impose au holding de détenir au moins 95 % du capital de ses filiales. Grace au principe de la consolidation des résultats fiscaux de l'ensemble des entités du groupe, l'imposition est finalement calculée pour le groupe sur la totalité des résultais cumulés des filiales et du holding. C'est ce dernier qui est redevable de l'impôt sur les sociétés. Ce régime de l'intégration fiscale optimise le levier dans le cadre d'une opération de reprise grace au montage LBO : PIS dû pour l'ensemble des entités du groupe correspond A  la somme des résultats des filiales A  laquelle on soustrait les intérASts des emprunts contractés par la cible.
Le principe de l'effet de levier financier repose sur l'idée que l'endettement de l'entreprise a une incidence sur le taux de rentabilité des capitaux propres. Il correspond A  tout investissement qui permet de réaliser une opération avec un fort endettement et un minimum d'apport en fonds propres. Dans les cas de reprise, comme le holding est endetté. le levier est juridico-financier. L'endettement de la société holding est très intéressant, mais l'effet de levier, reposant essentiellement sur l'endettement. conduit A  un risque financier élevé et A  une probabilité de cessation de paiement plus grande. Le repreneur, en créant un holding de reprise, doit eue vigilcnt quant A  l'importance du levier.
L'enquASte de la BDPME (1998) nous apprend que 76 % des reprises sont effectuées grace aux effets cumulés des holdings créés pour l'opération. Les montages A  effet de levier reposent donc sur le principe selon lequel la cible, dont le holding a pris le contrôle, dégage suffisamment de richesses pour que le repreneur ait un effet de levier positif". La rentabilité des actifs économiques du holding est alors supérieure au coût des capitaux empruntés. Le montage, par un double effet, augmente la capacité de prise de contrôle, tout en accroissant la rentabilité des fonds propres engagés.
Nous schématisons sur la ure suivante le principe de fonctionnement d'un montage par holding.
Constituer un holding fournil aux candidats A  la reprise qui ne disposent pas de moyens financiers autorisant le rachat, de bénéficier du levier financier, solution A  leurs difficultés de paiement. La structure A  deux étages profite d'un effet de levier non négligeable puisqu'un holding qui disposerait d'un capital de 250 000 francs sollicitera des prASts d'un mASme montant. Cette somme cumulée de 500 000 francs de capitaux permettra de créer une filiale au capital de 500 000 francs (qui pourra AStre augmenté en cas d'intervenants en fonds propres) et, si cette société obtient un prASt A  long ternie du mASme montant, elle disposera de ressources A  long terme pouvant atteindre 1 000 000 de francs.
Cependant, il faut respecter quelques conditions pour réussir l'opération.
» La cible ne doit pas AStre trop endettée : il est nécessaire, en effet, que les dividendes qui remontent de la cible au holding permettent de financer les annuités de remboursement des emprunts contractés par le holding. La rentabilité doit donc AStre forte et la cible ne doit pas supporter des charges financières élevées.
» La cible ne peut pas subir une croissance trop forte : en effet, dans ce cas-lA , il faudrait qu'elle finance sa croissance par sa capacité d'autofinancement, ce qui limiterait les fonds disponibles pour la distribution des dividendes.
» L'entreprise doit dégager des résultats récurrents et réguliers.
Au-delA  de ces conditions, l'étude des comptes de l'entreprise est appelée A  traduire une santé financière saine et A  ne faire apparaitre aucune difficulté prévisionnelle particulière.
Dans un tel montage, il faut parvenir A  concilier des intérASts contradictoires, soil :
» ceux du repreneur qui cherche A  maximiser la rentabilité des fonds propres qu'il avance, cl A  ce que la reprise réussisse ;
» ceux des financiers qui souhaitent s'assurer de la rémunération et du remboursement des sommes prAStées.
Ce type de financement se décompose généralement entre le repreneur qui apporte des fonds personnels, l'investisseur qui fournit des fonds propres ou quasi-fonds propres en participant au capital de l'entreprise cl les banquiers qui accordent des prASts traditionnels.
Deux catégories de dettes existent donc auprès des financiers : la dette junior ci la dette senior.
La dette junior, contractée auprès des investisseurs, est subordonnée A  la rémunération et au remboursement de la dette senior afin de privilégier le banquier traditionnel (banque de premier rang).

Pour conclure

L'entreprise est un outil économique extrASmement difficile A  évaluer de faA§on objective et le prix fluctue selon l'optique des protagonistes (l'acheteur se projette dans le futur alors que le prix du vendeur est chargé d'une valeur subjective et affective tournée vers le passé). A€ ce sujet, il est recommandé de s'entourer de conseils compétents : banquier et expert comptable.
La sous-estimation des besoins financiers d'exploitation est la principale cause d'échecs, ainsi que souvent une surévaluation du prix d'acquisition. évaluer une cible constitue donc une étape capitale dans la préparation de la reprise, de mASme que le choix de la modalité de reprise et du montage financier adéquat.


leau 5.11 - Les éléments A  apprécier

évaluation Modalités de reprise Financement
Ne pas se baser uniquement sur des critères financiers. Reprise partielle : location-gérance, fonds de commerce, rachat d'actifs. Intervenants : banques et investisseurs
Méthodes statiques : approches fiscales et patrimoniales. Reprise totale : rachat de titres. Montage classique : apports en fonds personnels, holding avec emprunts.
Méthodes tournées vers le futur : méthodes actuarielles et basées sur legoodwill. Cas particuliers : RES, reprise par SCOP, reprise d'entreprises en difficulté Holding : leviers juridique, fiscal et financier.
Aboutira une fourchette de prix Bien définir ses objectifs : reprendre la totalité de l'entité ou non? Définir sa lonté de contrôle de l'entreprise.




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