|
DROIT
Le droit est l'ensemble des règles générales et abstraites indiquant ce qui doit être fait dans un cas donné, édictées ou reconnues par un organe officiel, régissant l'organisation et le déroulement des relations sociales et dont le respect est en principe assuré par des moyens de contrainte organisés par l'État. |
NAVIGATION RAPIDE : » Index » DROIT » DROIT CIVIL
» Le rÉgime des spectacles
Le rÉgime des spectacles
Le terme de « spectacles » englobe des activités d une extrême diversité. Cela va de la création artistique, qui traduit une certaine vision de l homme et de la vie, une esthétique, ou même une option politique, aux spectacles qui n ont pas d autre but que de distraire le public en évitant de le faire penser, et ne posent, dès lors, aucun problème de liberté intellectuelle.
Si divers qu ils soient, les spectacles traditionnels ont pourtant un trait commun : ils s adressent à une collectivité. La lecture du journal, l audition de la radio sont le fait d individus isolés, et si la télévision constitue bien « la première entreprise de spectacles de France », ses spectateurs ne quittent pas leur domicile. Au contraire, le spectacle traditionnel provoque « un grand rassemblement d hommes » (C. des Com., art. L.131-2). De ce fait, il pose des problèmes de sécurité et de maintien de l ordre, qui se traduisent par les possibilités d intervention reconnues au pouvoir de police.
Cette unité et cette diversité se traduisent dans le régime juridique des spectacles.
Une première série de règles, édictées par l ordonnance du 13 octobre 1945, est commune aux deux catégories de spectacles traditionnels : d une part, le théatre et le concert, d autre part, les spectacles dits « de curiosité » dont la liste, assez composite, va des marionnettes au music-hall et au cirque. A ces règles communes se superposent, pour chacune des deux catégories, des règles propres : le libéralisme prévaut en ce qui concerne le théatre, considéré comme une forme d art et un mode d expression de la pensée, les spectacles de curiosité, qui ne bénéficient pas aux yeux de la loi du même prestige intellectuel, sont soumis à un régime plus strict.
Le cinéma, à sa naissance, s intégrait à cette dernière catégorie. H en est sorti, au fur et à mesure qu il conquérait sa place dans le domaine de la création artistique, mais sans accéder pour autant à la liberté qui caractérise le théatre : la spécificité des problèmes qu il pose a abouti à le soumettre à une réglementation entièrement distincte de celle des autres spectacles.
On étudiera donc successivement les règles communes aux deux catégories traditionnelles, les règles propres à l une et à l autre, enfin le régime du cinéma.
Les pouvoirs de police générale des mairesL'existence d'un régime national de censure ne met pas obstacle A l'exercice de la police municipale, en application des principes généraux rappelés supra, t. 1, p. 223 et 224. Les maires cons [...] La censure des filmsElle est régie par le décret du 18 janvier 1961 modifié.
1A° Le visa de censure. ' La projection de tout film, dès qu'elle a lieu en dehors d'une réunion privée organisée au domicile des [...] Le régime de l'industrie cinématographiqueDe ce régime, très complexe, on retiendra surtout les éléments ayant une incidence sur la liberté d'expression.
La pièce maitresse de l'organisation des professions cinématographiques est l [...] Le régime du cinémaLa spécificité du régime du cinéma tient A trois sortes de considérations : économiques, psycho-sociologiques et historiques.
a / La codification, effectuée par un décret du 27 janvier 1956, [...] Les spectacles de curiositéCette catégorie quelque peu hétéroclite englobe, d'après l'ordonnance de 1945, - les théatres de marionnettes, cabarets artistiques, cafés-concerts, music-halls, cirques, spectacles forains, [...] Le théatreC'est surtout A propos de la représentation théatrale que se pose le problème de la liberté de la création et de l'expression.
Il a reA§u la solution la plus libérale, du fait de la suppres [...] Les spectacles traditionnels : règles communesOn retrouve, à propos du spectacle, les deux aspects de la liberté rencontrés en matière de presse (supra, p. 205) : la liberté économique de l'entreprise, la liberté intellectuelle, qui est ici cell [...] |